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En 2012 sur ACTUARTLYON
Publiée le mardi 11 juin

Graff'ik Art: Lyon serait-elle à la hauteur des attentes?

Salle pleine dès le début de la vente de graffiti art à 19h hier soir aux Brotteaux - Aguttes. Les artistes ont pu largement conter sur leurs amis (heureusement!), et les possibles enchérisseurs attendaient patiemment, le catalogue de vente sous les yeux.

 

Aux premiers rangs nous avons pu reconnaître quelques artistes lyonnais, Marie Schem et David Bartholoméo, et Jean-François Chauvel, le responsable de la Galerie du Vieux Lyon. Mais nous avons été un peu surpris de ne pas voir, sauf erreur de notre part, les représentants de l'art contemporain à Lyon, la Rue Burdeau par exemple, ou le MAC Lyon qui exposait il y a quatre ans Keith Haring, figure historique du graffiti, et intégrait dans la 11e Biennale de Lyon la culture urbaine.

Les enchères ne se sont pas vraiment envolées et la majorité des pièces, 266 lots évalués par la Maison Aguttes entre 200€ et 6000€ (plus une sculpture en marbre proposée à 15000€ qui n'a pas trouvé preneur), ont été adjugées en-dessous de l'estimation.

Encore une fois, les enchérisseurs se sont enflammés sur des noms célèbres et pas forcémment des graffeurs: le bilboquet de Jeff Koons, édition 2000 pour le Guggenheim (no. d'édition et no. d'exemplaires non précisé) adjugé à 1300€, une lithographie offset de Murakami (numérotée/300ex.) 1600€, une sérigraphie Keith Haring sur pochette de disque (nombre d'exemplaires non précisé) 440€... Deux toiles de Fab Prenat, artiste stéphanois, qui reprenaient en trompe l'oeil la tête de Picasso/Basquiat ont été adjugées à 1800€/1500€, "Super Dog", leitmotiv de l'art contemporain design, sculpture de Nathalie Laudon à 2200€, et une belle acrylique sur toile de Inti, jeune artiste chilien adjugée à 2300€, ont été les rares pièces qui ont dépassé les prix estimés par Aguttes.

 

Nous nous demandons si le vrai graff n'est passé un peu à la trappe. Certains des organisateurs du Festival Graff'ik Art auraient espéré mieux. C'est à croire que l'art est restée à Lyon à l'ecole lyonnaise des années '50 et que si on ne presente pas au public lyonnais des oeuvres bien peintes sur un châssis bien tendu, les lyonnais ne se déplaceront pas. Mais est-ce aussi la chappe de plomb et la mainmise qu'ont mis certaines galeries lyonnaises sur ce public? il est vrai aussi qu'en dehors des Biennales le relais médiatique est difficile à bouger et si Lyon veut devenir une grande capitale européenne de la culture, il faudrait peut être sortir des habitudes de petite ville de province, qui reserve l'art à une élite avec l'argent du contribuable. Faut-il appartenir au serail pour bénéficier de ces relais médiatiques? N'y aurait-il à Lyon pour le grand public que le football et le rugby? Pour une fois, Lyon a l'occasion d'accueillir des artistes graffeurs internationaux, mais serait-elle vraiment à la hauteur des attentes de ces jeunes artistes urbains?

 

Source: http://actuartlyon.fr/tag/evenements%20a%20lyon/2

Année: 2012

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